M129 : un ours trop familier
Tir d'effarouchement accepté
La SFEPM, membre de CAP Ours, s’associe à ce communiqué dans lequel CAP Ours accepte le tir d’effarouchement vis-à-vis d’un ours trop familier. Pour rappel, les associations de protection de la nature ont travaillé avec l’Etat, depuis 1995, à la mise en place d’un protocole d’effarouchement qui respecte aussi les ours tout en minimisant les conflits. Par le passé, les associations ont attaqué tous les arrêtés pris par les préfets ou les ministres qui ne respectaient pas les conditions d’exercice de ce protocole. Aujourd’hui, c’est le cas et c’est pourquoi nous l’acceptons.
La SFEPM n’est pas anti-éleveurs, s’est battue dès 1980 (elle a porté le premier dossier de réintroduction de l’Ours, à l’époque dans le Vercors) et a toujours pensé qu’une cohabitation ours-éleveurs et plus généralement humains est possible… quand chacun prend ses responsabilités.
Il est regrettable que, alors que cette réintroduction (ou plutôt renforcement, l’Ours n’a JAMAIS disparu de France) peut être considérée comme une victoire du monde associatif, certaines associations pensent que : « C’est… l’État qui tenait à réintroduire ces animaux en France. Au point d’aller, « au nom de la biodiversité », arracher (sic !) des individus à leurs forêts slovènes pour les relâcher dans les Pyrénées, où éleveurs et chasseurs s’appliquent, depuis, à leur rendre la vie impossible (ce qui n’est pas le cas de tous les éleveurs, et certaines fédérations de chasse -31 et 65 ou encore 11 notamment ont agi en ce sens-) » et se sont opposées (à partir de 2018, quand tous les ours présents étaient nés sur le territoire français) au lâcher de deux femelles en Béarn.
La présence de l’Ours a toujours été voulue par les associations et la France a été mise en demeure par l’Union européenne, suite à nos interventions, de restaurer cette population. L’Europe aurait-elle eu, là encore une fois comme certains le pensent, tort ?