Une enquête nationale pour mieux connaître deux espèces de Crocidures
La Musaraigne bicolore et la Musaraigne des jardins vont être suivies de près.
La SFEPM mène depuis 2019 une enquête destinée à actualiser les connaissances sur la distribution géographique et les milieux de vie de deux espèces de musaraignes à dents blanches dont les populations apparaissent en régression inquiétante en métropole, la Musaraigne bicolore (Crocidura leucodon) et la Musaraigne des jardins (Crocidura suaveolens), toutes deux classées dans la catégorie « quasi menacée » (NT) dans la Liste Rouge des Mammifères de France métropolitaine (UICN-2017).
Comme son nom le suggère, la Musaraigne bicolore possède un pelage contrasté entre un dos gris brun foncé et un ventre blanchâtre. La Musaraigne des jardins, elle, est caractérisée par sa petite taille, un dos brun-roux plus ou moins sombre et un ventre grisâtre, sans ligne de démarcation nette entre les deux parties.
Ces deux musaraignes n’occupent qu’une partie, différente pour chacune d’elles, du territoire de l’hexagone. Ainsi, la Musaraigne bicolore ne se rencontre qu’à l’est d’une ligne virtuelle sinueuse allant du sud de la Bretagne aux Alpes-Maritimes et n’a été trouvée jusqu’à présent sur aucune île. À l’inverse, la Musaraigne des jardins montre une curieuse répartition, formée d’une large bande atlantique à partir du sud Bretagne, élargie en Région Centre, contournant le Massif Central, se prolongeant sur la bordure méditerranéenne et remontant le long de la vallée du Rhône ; elle est aussi présente sur certaines îles de l’Atlantique et de la Manche, ainsi qu’en Corse.
Si vous disposez de données sur l’une ou l’autre de ces deux musaraignes et si vous souhaitez participer à cette enquête d’intérêt national, un tableur Excel et une note technique sont disponibles sur demande ici. Il est également possible de transmettre des données ne respectant pas la mise en forme proposée mais il est toutefois nécessaire que l’ensemble des champs obligatoires soient présents dans les informations transmises. La SFEPM se chargera ensuite du formatage des données.
La SFEPM espère vivement une contribution à cette enquête des groupes régionaux, des organismes, des chercheurs et des naturalistes en général, qu’elle remercie d’avance vivement de leur participation !
Attention, cette enquête ne concerne pas les musaraignes à dents à pointes rouges, ni la très commune Musaraigne musette et la minuscule Pachyure étrusque, dotées de dents blanches.